Nous nous sommes réveillés sous la pluie, l’éclaircie de la veille n’a finalement pas duré.
Direction les glaciers donc, mais nous avons fait un petit arrêt avant pour aller voir une cascade en bord de mer.
Le but de la journée était d’aller admirer le Franz Josef glacier. C’est l’un des deux plus grands glaciers du parc national de Westland Tai Putini. Ce parc s’étend des plus hauts sommets des Alpes néo-zélandaises aux plages de la côte ouest. Il couvre des montagnes, des lacs, des rivières (bleus turquoise avec la fonte des neiges) et des glaciers (environ 140 dont deux très importants - étonnamment proches de la mer) !!! Ces deux géants de glace aux reflets bleutés, s’enfoncent dans la forêt humide, mais n’avancent pas. En un siècle ils ont reculé de plus de 2,5 km. Nous avons décidé d’aller voir le plus imposant, le Franz Josef, qui s’étend sur 12km.
Selon le guide, les premiers maoris appelaient ce glacier Ka Roimata ou Hine Hukatere (« les larmes de la fille des avalanches »). La légende raconte que le flot de larmes d’une fille dont l’amoureux avait chuté du haut des sommets environnants gela le glacier.
Le front de ce glacier escarpé, vieux de 7 000 ans, se situe à 19 km de la mer. A sa place se trouvait jadis un glacier encore plus ancien qui jouxtait la mer. Fort de toutes ces connaissances nous nous sommes donc arrêtés sur le parking pour les visiteurs. Nous avons décidé de manger un bout à l’abri de la DeLorean avant d’affronter la pluie. Evidemment nous avons laissé la musique pendant que nous croquions dans nos sandwichs et comme on pouvait s’y attendre…. Panne de batterie ! Nous avons décider d’ignorer le problème le temps de la ballade et de demander de l’aide à quelqu’un en revenant de la visite, le parking était plein de touristes il ne devrait donc pas y avoir de problème pour redémarrer !
La fonte des glaces alimente la Waiho, un fleuve au bord duquel on marche pendant environ 45 min. pour arriver à voir le glacier. La ballade se fait dans une ambiance particulière… Nous nous trouvons tout au fond d’une vallée, entourée d’immenses falaises de roche noire, tout autour de nous l’eau est présente, à nos pieds le fleuve qui peut monter très rapidement, et sur les pans de falaises des cascades partout. La végétation est très rare, l’ambiance est minérale et sombre.
Il ne nous est pas permis d’approcher très près du glacier car en période de fonte, des blocs sont susceptibles de se décrocher. De ce fait il est assez difficile de de prendre conscience de l’importance du glacier. Mais le site est très impressionnant et c’était une belle ballade. Très content de notre après-midi, nous sommes rentrés pour retrouver notre chère voiture et là, enchaînement d’événements qui ont transformé guillaume en un être incontrôlable :
La voiture n’ayant plus de batterie, il a fallu sortir les pinces pour la recharger -» les pinces se trouvent avec la roue de secours sous la trappe -» Guillaume ayant besoin de ces deux mains, il pose les clés sur le lit -» il prend les pinces et ferme le coffre -» la voiture se ferme automatiquement…avec les clés dedans -» moi évidemment je n’ai pas le double autour du cou que je suis sensée avoir tout le temps…
Donc nous n’avions plus de batterie et plus de clés pour démarrer notre voiture, nous étions coincés sous une pluie battante, complètement trempés, sans réseau ni téléphone portable (qui sont dans la voiture)… BREF de mieux en mieux
Après avoir essayé de descendre les vitres, après avoir dézingué tous les joints autour des vitre du côté droit, Guillaume commençait à tordre la carrosserie quand j’ai finalement réussi à l’arrêter. Là je le vois prendre une pierre et il se met à défoncer une vitre pour récupérer les clés, il était complètement déchaîné… Au passage il s’est bien sur largement ouvert la main. Donc après avoir récupéré les clés, on a demandé de l’aide à un gars qui était garé à côté de nous, un Tchèque je crois qui parlait super mal anglais. Au début il n’était pas très chaud pour nous aider, car il pensait devoir nous aider à voler une bagnole, puisqu’il avait vu guillaume casser la vitre ! Mais il s’est finalement laissé convaincre et nous avons pu redémarrer la voiture. J’ai vite fait bricolé une protection pour la vitre cassé avec un sac plastique, parce qu’évidemment il pleuvait toujours des cordes et qu’en l’occurrence il pleuvait sur notre lit…
Je peux vous dire qu’on était tous les deux passablement à bout de nerfs, Guillaume avec sa main en sang, en train de nous demander quand est-ce que les guignes allaient s’arrêter.
Nous avons donc écouté Bob Marley et nous sommes arrêtés à la première station essence pour mettre de l’ordre. Nous avons nettoyé tous les bouts de verre qui étaient dans notre lit, et bricolé une super fenêtre avec un bout de bâche et du schotch à toute épreuve acheté pour l’occasion.
Passablement fatigué par toutes ces émotions, nous n’avons pas fait long feu et avons trouvé un Doc Camp pour la nuit * Ca se mérite la Nouvelle Zélande !! *